lundi 21 décembre 2009

Le « long-short » pour les nuls

La hausse de 57% du marché depuis mars 2009 vous donne le vertige ? Le « long-short » est fait pour vous.

Derrière un nom un peu barbare se cache une opération boursière finalement très simple et relativement peu risquée.

Acte 1 : le « long » - Etre « long », en bourse, c’est une façon compliquée de dire qu’on détient une action. Si ce titre monte, on gagne ; s’il baisse, on perd. Easy ! Petit problème : si le marché s’effondre, il y a peu de chance que votre titre, aussi bon soit-il, puisse concrétiser son potentiel de hausse. C’est ici qu’intervient la partie « short » de l’opération…

Acte 2 : le « short » - Etre « short » consiste à vendre sur le marché une action que vous avez empruntée. L’idée est de racheter cette action ultérieurement afin de la rendre à son propriétaire. Ici, vous gagnez quand le titre baisse car vous le rachetez à un prix inférieur au cours auquel vous l’avez vendu et empochez la différence.

Un « long-short » est donc la conjonction d’une opération d’achat de titre (par exemple 10 000 euros d’actions France Télécom à 17 euros par titre) et d’une opération de vente à découvert d’une autre action pour le même montant (par exemple 10 000 euros d’actions Iliad, la maison-mère de Free, à 84 euros par titre).

L’intérêt principal d’une telle opération est que vous pouvez gagner de l’argent même si l’action France Télécom baisse, à la condition que l’action Iliad/Free baisse plus fortement que France Télécom.

Imaginons un violent krach boursier, qui fait perdre 30% à France Télécom. Vos actions, achetées 10 000 euros, n’en valent plus que 7 000. Vous avez perdu 3 000 euros. Mais si, dans le même temps, l’action Iliad/Free chute de 50%, vous engrangez un gain de 5 000 euros sur votre « short » en rachetant à moitié prix les actions vendues initialement pour 10 000 euros. Au total, l’opération vous a rapporté 2 000 euros, en dépit d’un contexte de marché catastrophique.

Avec le « long-short », peu importe que le marché monte ou baisse. Ce qui compte, c’est que votre position « longue » (France Télécom dans notre exemple) réalise une meilleure performance que la position « short » (Iliad/Free).

Reste maintenant le plus difficile : sélectionner deux valeurs pour constituer un « long-short » potentiellement rémunérateur. Reprenons notre exemple.

France Télécom et Iliad ont beau être deux sociétés de télécommunications, elles n’en présentent pas moins des différences majeures :

- France Télécom, c’est plus de 50 milliards de chiffre d’affaires, 189 millions de clients dans 30 pays. Le groupe est présent sur l’ensemble des prestations télécoms : téléphonie fixe ; téléphonie mobile ; accès à internet ; etc.

- Iliad, c’est moins de 2 milliards de chiffre d’affaires, moins de 5 millions de clients, dans un seul pays (la France) et dans une seule activité (l’accès à internet et les services connexes).

Pourquoi faudrait-il préférer France Télécom à Iliad ? 3 raisons :

- Iliad est considérablement plus cher que France Télécom : le titre se paie 25 fois les résultats 2009, contre 10 fois pour FT. FT vaut 1,6 fois ses fonds propres contre 6 fois pour Iliad. FT offre un rendement du dividende de 8% contre 0,5% pour Iliad.

- Avec 26 milliards d’euros d’immobilisations corporelles, France Télécom a réalisé l’essentiel de ses investissements, se contentant d’un ratio investissements/CA de 12/13%. A l’inverse, Iliad (1 milliard d’immobilisations corporelles) s’apprête à dépenser des sommes considérables pour financer son entrée sur le marché de la téléphonie mobile. Ainsi, alors que FT génère des cash-flows pléthoriques (permettant un dividende élevé et un désendettement rapide), Iliad va devoir alourdir fortement ses passifs pour financer ses nouveaux projets.

- De multiples risques guettent Iliad : guerre des prix sur le marché de l’ADSL ; retard dans le développement du réseau mobile ; difficulté à atteindre les objectifs commerciaux du management (10% du marché mobile français en 2019) ; incapacité à financer, par endettement, les projets d’investissements de prochaines années ; etc. Compte tenu de la valorisation d’Iliad, ces risques ne sont assurément pas pris en compte dans le cours de bourse.

Le « long-short » France Télécom-Iliad pourrait donc générer un sympathique retour sur investissement, quel que soit le contexte de marché. C'est en tout cas mon pari pour le début 2010 !

vendredi 11 décembre 2009

Sénégal 2009, en quelques photos

Soirée branchée au Radisson de Dakar
Le parking des "carapides" à Dakar
Vue sur la ville et le port depuis l'immeuble Kebe
La plage jouxtant le "Lagon"
Kite-surfer dans la lagune de La Somone (Petite Côte)

jeudi 26 novembre 2009

« Chill out » à Bali

Après deux mois de bourlingue en Asie et huit pays visités, nous sommes arrivés à Bali avec des réserves de curiosité à peu près épuisées...
Comme il s'agit de la dernière étape de notre année sabbatique, nous avons décidé... de ne rien faire !
N'attendez donc pas de nous une dissertation sur la culture balinaise : nous avons fait l'impasse. Pendant une semaine, nous nous sommes comportés tels des cancres, assis au fond de la classe et qui consacrent toute leur énergie à NE PAS retenir la leçon.
Tentons un résumé de notre journée type :

Se lever tard....

... petit-déjeuner pendant des heures...... lézarder au bord de la piscine...

... parfois pousser l'effort jusqu'à se baigner dans la mer !... les jours d'énergie exceptionnelle, se lancer dans une ballade à cheval sur la plage...... engloutir des litres de Bintang, la bière locale...

... contempler le coucher de soleil, particulièrement spectaculaire à Bali....... essayer d'éviter le capot à la belote coinchée...

... puis se diriger doucement vers l'un des très bons restaurants dont regorge l'île...... et pourquoi pas un dernier verre ?Bref, pour le commun des mortels, c'est ce qu'on appelle les VACANCES !

Dans deux jours on est à Paris, alors on va pas se gêner :-)

jeudi 19 novembre 2009

Singapour, multiculturelle et multicultuelle

De Singapour, nous n'attendions pas grand chose de bien : dans notre esprit, ce n'était rien de plus qu'une minuscule cité-Etat surpeuplée, bétonnée et sans âme.

Nos premiers pas dans la ville ne nous ont pas vraiment démenti dans cette impression : Orchard Street, à deux pas de notre hôtel, est une espèce de gigantesque « mall », en fait composé de dizaines de galeries commerciales alignées les unes à côté des autres. Bof...

Et puis, et puis... On se ballade...

On découvre les petits quartiers de Singapour : les quais de la Singapore River, Duxton Hill, le quartier musulman d'Arab Street, Chinatown, le civic district, la Marina, Little India, etc. On mange dans quelques très bons restaurants : l'Universal, le Barata, l'Indochine.

On boit un verre au New Asia, au 71ème étage de la plus haute tour de Singapour. Et on se prend à aimer cette ville multiculturelle, mélange d'immigrants chinois, malaisiens, indiens, auxquels viennent se mêler les touristes et les expatriés de nos vieux pays d'Occident.

On dit Singapour répressive et c'est vrai : la peine de mort est toujours promise aux trafiquants de drogue et on n'y tolère pas les jeux d'argent. Mais la présence policière dans les rues semble minime et il est toujours possible de fumer dans la rue, ce qui n'est pas le cas à Hong Kong ! L'architecture est intelligente : de grandes artères permettent l'écoulement du trafic automobile, peu dense en raison de la taxe appliquée sur l'acquisition de véhicule et de l'accessibilité des moyens de transport publics et du taxi ; entre ces grandes artères se trouvent une multitude de petites rues, souvent piétonnes, qui permettent de s'asseoir à une terrasse de café en toute quiétude.

Et partout, on retrouve les mignonnes petites « shophouses », maisons typiques de Singapour avec un magasin au rez-de-chaussée et un ou deux étages dédiés à l'habitation et le stockage.Il est également plaisant de voir tous ces lieux de culte – temples bouddhistes, mosquées, églises catholiques, temples protestants, temples hindouistes – reflet de la grande ferveur religieuse des singapouriens.
On peut même voir des chinois pratiquer des rites bouddhistes dans des temples hindouistes !

On dit que tout ce qui est petit est mignon : c'est vrai de Singapour, une ville où il fait bon vivre, tout au moins quand la météo ne fait pas de caprices. Encore quelques photos de Singapour avant de prendre la route pour Bali, dernière étape de notre voyage en Asie. Snif...

lundi 16 novembre 2009

Tioman, l'île de Robinson

Voici un périple qui partit mal.

Tioman est une grande île au Sud Est de la péninsule malaisienne, dans la mer de Chine du Sud.
Pour la rallier depuis Singapour, il y a deux écoles : un vol de 40 minutes direct dans un coucou affrété par un « resort »; ou la voiture et le ferry.

Nous avons opté pour la deuxième solution. Mauvaise pioche.

Première surprise : les 130km qui séparent Singapour de Mersing, le terminal de ferry, prennent environ deux heures et demi, à cause des formalités douanières pour entrer en Malaisie.

Partis à 11h30, nous arrivons donc vers 14h à la jetée du ferry, certains de pouvoir prendre le bateau de l'après-midi.

Certains ? Mais, mon bon monsieur, c'est la saison des pluies alors le dernier ferry part à 10h ! En plus, ces gens là ont un monopole donc ils font ce qu'ils veulent, annulant les ferries si ça leur chante et quand ça leur chante.

Nous voilà donc en train de négocier un bateau pour rallier Tioman, qui se situe à 50 km au large. Après moult palabres, nous acceptons de payer 700 ringits pour une embarcation censée rallier Tioman en 3 heures (contre 1h30 pour le ferry).Mais notre frêle esquif – un bateau de pêcheur ahanant et crachant son mazout dans un bruit assourdissant – n'a pu donner que ce qu'il avait à offrir : partis à 14h30, il nous fallut... pas moins de 5h pour poser le pieds dans notre île ! A la nuit tombée, et accueillis par des nuées de mouches attirées par la lumière. En tout, voilà un périple de 200 km qui nous prit 8 heures.Heureusement, arrivés sur place, c'est un régal pour les yeux : à terre, l'île est toute en plages et en jungle ; en mer, il suffit de quelques brasses pour atteindre un récif coralien multicolore.
La faune est sur-abondante : singes et grands lézards sur terre ; requins (et oui, nous sommes tombés nez à nez avec un petit requin de récif, qui nous a quand même donné une frousse bleue), tortues de mer, poissons clowns, barracudas, anguilles dans les eaux (ainsi que des dizaines d'autres espèces) ; aigles, frégates et mouettes dans les airs.
Et que dire de la végétation ? L'île n'est finalement peuplée que par quelques villages côtiers, s'abandonnant à une spectaculaire forêt tropicale, totalement impénétrable, dès que l'on s'élève au-dessus du niveau de la mer.
Bref, c'est tout à fait le genre d'île où aurait pu s'échouer le Robinson de Daniel Defoe.
Ce fût en tout cas notre petit paradis pendant deux jours, que nous vous invitons à découvrir en quelques photos...


mardi 10 novembre 2009

Kuala Lumpur : pas l'extase...

Nous n'avons pas grand chose à dire sur Kuala Lumpur, grande cité moderne et assez impersonnelle.

Il y fait très chaud et très humide...
Surtout quand il faut s'habiller de pied en cape pour aller à la mosquée nationale
Les tours Petronas brillent de mille feux la nuit et ça c'est un beau spectacleA KL, nous nous sommes aussi réconciliés avec la cuisine chinoise...
Allez, il est temps d'aller visiter plus en profondeur la péninsule malaisienne...