mardi 31 mars 2009

Nouveau départ

Finies les chroniques chiantes sur la bourse et retour aux choses sérieuses !

Mercredi 1er avril, nous reprenons du service pour 5 semaines de voyage en Amérique du Nord.

Los Angeles, Las Vegas, Grand Canyon, San Diego, Tijuana, Baja California, Barranca del Cobre, Chihuhua, Mexico, etc.


Retour à Paris le 7 mai.

Adios ombre!

samedi 28 mars 2009

Histoire d'eau

Il était une fois… un gentil papa, dans la bonne ville de Saint-Etienne…

Un été, pour faire plaisir à ses enfants, il se retroussa les manches et construisit une belle piscine artisanale dans le jardin de la demeure familiale.

Elle fût tellement réussie qu’il en fît son métier.

Au fil des ans, il étoffa son équipe et construisit de plus en plus de piscines, jusqu’à devenir la plus grande entreprise européenne du secteur (plus de 12 000 bassins par an, près de 100M€ de chiffre d’affaires).

Cette belle histoire est celle de Piscines Desjoyaux, dont vous n’avez pu manquer les campagnes publicitaires régulières à la télévision.

La société est cotée à la Bourse de Paris depuis 1992 et elle a fait beaucoup d’actionnaires heureux. Entre 2003 et mi-2006, le titre a été multiplié par plus de 4, pour atteindre un record absolu à 23,75€.

Puis Piscines Desjoyaux a été pris en grippe par le marché : ralentissement de la croissance ; communication financière déplorable ; faible liquidité. Et enfin, impact de la crise financière et immobilière, qui se traduit par un recul marqué du chiffre d’affaires (-14.5% au 1er trimestre 08/09).

Le titre, après deux années de baisse ininterrompue, vaut désormais 2,8€, soit un recul de 88% sur ses plus hauts.

Et pourtant l’entreprise est profitable : 6,3M€ de résultat net en 2007/08, 4,0M€ attendu en 2008/09.

Elle génère du cash : 6,8M€ attendu en 2008/09.

Elle verse du dividende : 0,34€ par action en 2007/08, 0,20€ attendu en 2008/09.

Et elle n’est quasiment pas endettée (13M€ de dette nette, soit 20% des fonds propres).

Piscines Desjoyaux est en fait l’une des entreprises les plus décotées qu’il m’ait été donné de voir : la capitalisation boursière (25M€) représente moins de 40% des fonds propres de l’entreprise.

Le ratio de capitalisation sur bénéfices est de 6,4x l’année en cours, alors même que les profits sont attendus en baisse de 37% (faisant suite à une baisse de 43% en 2007/08).

La société vaut désormais moins de 3 fois son EBITDA, ce qui paraît extrême pour une compagnie bien gérée, leader sur son marché (18% du secteur en France) et ayant dégagé un résultat net positif au cours de chacun des 10 derniers exercices.

A vous de voir, mais moi j’en ai acheté…

mardi 24 mars 2009

N’oubliez pas les valeurs oubliées

En ces temps de reprise boursière (CAC +17% depuis le 9 mars), il existe une stratégie simple et relativement fiable pour gagner de l’argent.

Elle consiste à s’intéresser à des valeurs oubliées, qui ont été laissées de côté par la reprise du marché. Invariablement, dans chaque reprise boursière significative, les grandes valeurs sont les premières à monter, les petites leur emboîtant habituellement le pas après quelques semaines.

La mécanique est simple : quand le rebond des grandes valeurs arrive à maturité, les gérants passent généralement la cote en revue pour trouver les sociétés qui n’ont pas encore retrouvé les faveurs du marché.

Sans surprise, plus les valeurs sont petites et délaissées, plus leur reprise boursière sera tardive (et souvent violente, du fait de leur faible liquidité). Des gains de 20 à 50% en quelques semaines sont alors possibles.

Après une belle reprise des grandes valeurs ces trois dernières semaines, le moment semble donc propice pour aller faire son marché dans les profondeurs de la cote.

Groupe Crit constitue un bon candidat :

Groupe Crit est la 4ème société française de travail temporaire, derrière Adecco, Manpower et Randstad/Vedior. En 2008, son chiffre d’affaires a atteint 1,45 Md€ pour un résultat net attendu à 28 M€.

L’action est un véritable désastre : à 6,6 €, elle présente un recul de 86% sur ses plus hauts de juillet 2007 (46,9 €). Depuis début 2009, Groupe Crit recule de 27%.

2009 sera certainement très difficile pour la société : le marché français de l’intérim recule de 30% sur les deux premiers mois de l’année.

Même si le rythme de décroissance devrait se ralentir sur la seconde moitié de l’exercice (restockage dans l’industrie, base de comparaison), on ne peut exclure une baisse du chiffre d’affaires de Groupe Crit supérieure à 20% en 2009 (-22%e).

La société n’en resterait pas moins profitable, du fait de la variabilité considérable de ses coûts (rémunération de intérimaires, charges sociales patronales, rémunération des commerciaux et des responsables d’agences). Le résultat par action est attendu à 0,78€ en 2009 (contre 2,53€ anticipé en 2008).

Le multiple de capitalisation du résultat net resterait donc nettement inférieur à 10x en 2009 (8,5x), une année de contraction brutale du marché. Dans l’hypothèse d’une reprise du marché de l’intérim en 2010, le titre coterait moins de 5x les résultats de l’année à venir (bénéfice par action attendu à 1,51 €).

Plus intéressant, les périodes de décroissance du chiffre d’affaires sont, dans l’intérim, des périodes de fortes génération de cash du fait de la réduction du besoin en fonds de roulement : Groupe Crit pourrait générer plus de 30 M€ de trésorerie nette en 2009, soit 40% de sa capitalisation boursière. De quoi éliminer quasiment toute dette de l’entreprise.

La publication des résultats 2008, le 16 avril 2009, devrait aider ce titre oublié, qui offre également un dividende intéressant (4.5% de rendement) et un possible attrait spéculatif (le PDG a 71 ans).

Bons trades !

jeudi 19 mars 2009

Savoir être contrariant

Le consensus a toujours tort, ou presque.

Il y a une bonne raison à cela : la communauté financière est par nature pro-cyclique, accentuant consciencieusement les mouvements de marché.

Quand le marché est bon, les encours affluent dans les sociétés de gestion, qui cherchent structurellement des idées d’achat. Analystes et vendeurs ne se font pas prier pour les aider à assouvir leurs envies de shopping, même quand les sociétés sont honteusement sur-évaluées (cf. 1999/2000).

Quand le marché est baissier (2001-2003, 2007-2009), les gérants font face à sorties de capitaux et ils doivent céder une partie des titres qu’ils ont en portefeuille. Seules les idées de vente peuvent alors cheminer jusqu’à leurs oreilles. Pas de soucis : les mêmes analystes et vendeurs trouveront tous les arguments pour tirer à boulets rouges sur des sociétés déjà massacrées.

C’est ce qui rend la bourse extraordinaire : pendant de longues périodes, les valorisations seront excessives, à la hausse ou à la baisse.

Cela laisse à l’investisseur contrariant, s’il est doté d’une bonne dose de sang-froid et de patience, toutes les chances d’acheter un titre avec une forte décote pour le revendre à un prix parfois supérieur à ce que justifieraient ses fondamentaux.

Cas pratique : Maisons France Confort.

Cette société de service met tout en œuvre pour vous permettre de construire, dans de bonnes conditions, votre maison individuelle : définir vos besoins ; trouver le terrain ; dessiner les plans ; trouver le financement ; vous informer des dispositifs fiscaux susceptibles de réduire la facture ; acheter les matériaux de construction ; sélectionner les sociétés de construction ; suivre les travaux ; assurer le respect de la réglementation.

Il s’agit d’un marché très fragmenté (plus de 3000 acteurs en France), essentiellement local, dans lequel Maisons France Confort occupe la deuxième place avec une part de marché nationale de l’ordre de 3%.

En juin 2007, le marché a payé le titre à près de 70 € pièce, pour un bénéfice par action, cette année là, de 3,37 €. Cela correspond à 21 fois les bénéfices de l’année en cours et 13 fois le résultat opérationnel courant.

Il faut dire que tout allait bien : le crédit était encore abondant, les commandes croissaient à deux chiffres, les acquisitions donnaient un coup accélérateur supplémentaire à la dynamique bénéficiaire du groupe.

Mais fallait-il payer si cher une société qui n’offre finalement qu’une différenciation minime par rapport à ses concurrents et dont le marché n’est protégé par aucune barrière à l’entrée majeure ?

Non : 21 mois plus tard, le titre vaut 12 €, divisé par près de 6 depuis ses sommets.

Le marché de la maison individuelle s’est fortement détérioré, avec des prises de commandes en baisse de 23% en 2008, dont environ -40% sur le dernier trimestre de l’année. Inévitablement, le chiffre d’affaires et les résultats de MFC vont baisser en 2009 et probablement également en 2010 en raison des effets de décalage liés au temps de construction d’une maison individuelle.

Le bénéfice par action, qui atteignait 3,34 € en 2007, pourrait tomber autour de 1,83 € (e) en 2010, soit un recul de 45%.

Cela pourrait-il être pire ? C’est peu vraisemblable compte tenu de la structure de coûts extrêmement flexible de MFC (les achats consommés représentent 80% des ventes et la rémunération des 300 commerciaux salariés du groupe – représentant un quart de l’effectif total – est essentiellement variable). Le bilan est également très sain avec des stocks peu élevés (23 M€ fin juin 2008 et une trésorerie nette de 29 M€ fin 2008).

Il en résulte qu’une baisse du chiffre d’affaires, même violente (-20%e entre 2008 et 2010) peut être absorbée tout en maintenant des niveaux de profitabilité corrects (marge opérationnelle 2010 de 4,7%e, vs. 7,2% en 2007).

Sur cette base, MFC se paie aujourd’hui 2x son EBITDA, 3x son résultat opérationnel et 7x son résultat net, le tout sur la base d’une année 2010 très difficile.

Quand, en plus, le gouvernement fait des pieds et des mains pour relancer le marché du logement neuf (doublement du prêt à taux zéro, « pass » foncier, etc.) et que la BCE fait tout pour faire baisser les taux longs (et donc les taux des crédits immobiliers, revenus sous les 4,50% en mars 2009), il est plus que temps de passer à l’action.

Achat recommandé (Attention : la bourse est un art risqué et les meilleurs raisonnements peuvent s’avérer dangereusement viciés – à vos risques et périls…).

mercredi 18 mars 2009

Le royaume blanc

Le ski, c'est comme une pochette surprise, on ne sait jamais ce qu'on va y trouver.







Tantôt, vous récoltez des pistes verglacées et un froid à glacer un mort.






Tantôt, ce sera neige soyeuse et soleil à tous les étages.









Après la canicule et les inondations en Australie, dame Nature s'est faite conciliante et nous a donné des conditions de ski parfaites, sans le moindre nuage, pendant quatre longue journées.








La neige, tombée une semaine plus tôt, était elle-aussi très agréable.



Cela nous a permis de nous risquer dans la vallée blanche, une gigantesque randonnée à ski de 20 km et de 2800 mètres de dénivelés, reliant l'aiguille du midi (3842 mètres) à Chamonix.





Superbes paysages, accessibles seulement au prix d'un bel effort sportif : une descente vertigineuse encordé à partir de l'aiguille du midi; une neige non damée et donc truffée de bosses casse-gueule; quelques crevasses de ci de là; et une belle marche d'une demi-heure, ski sur l'épaule, pour assurer la transition vers le chemin menant à Chamonix.



Conclusion : de retour à Paris, nous sommes pétris de courbatures et totalement épuisés.


Mais prêts à y retourner dès demain !

jeudi 12 mars 2009

Eviter LA grosse connerie…

En bourse, pour gagner décemment sa vie, il faut avant tout éviter de faire LA grosse connerie.

La grosse connerie, c’est celle qui vous fait perdre 70%, 80%, 90%, voire plus, parfois en quelques mois.

Pour peu que l’investissement d’origine ait été significatif, une telle perte est à peu près impossible à rattraper. Si vous perdez 80% sur 10% de votre portefeuille, il vous faut une performance moyenne de 9% sur les 90% restants de votre portefeuille pour simplement être à l’équilibre !

Les grosses conneries, ces deux dernières années, il y avait moyen d’en faire des tombereaux. Quelques exemples :

- Acheter du Société Générale à 150 € en mai 2007 : ça vaut 20 €, soit une baisse de 86%

- Acheter du Air France KLM à 39 € en juin 2007 : avec une valeur nominale de 6.5 €, vous auriez perdu 83% de votre mise.

- Acheter du CGGVeritas à 45 € en novembre 2007 : le titre cote 8 €, en baisse de plus de 80%

- Dexia, AXA, Etam, TF1, Haulotte, Seloger, BNP Paribas, Trigano, Kaufman & Broad, Manitou, etc. : la liste des valeurs ayant perdu entre 75 et 95% de leur capitalisation boursière en moins de 2 ans est pléthorique.

Comment essayer de se prémunir contre la grosse cata ? C’est finalement assez simple :

- Eviter les sociétés cycliques, c'est-à-dire les sociétés pouvant connaître des variations importantes de leur chiffre d’affaires alors que leur base de coûts est peu flexible (industrie lourde, compagnies aériennes, médias, distribution spécialisée, etc.).

- Eviter les sociétés fortement endettées (le poids de la dette va écraser la valeur de marché des fonds propres à la première difficulté).

- Eviter les sociétés chères, susceptibles de subir un changement de statut (il y a quelques années : secteur des cosmétiques ou des médias par exemple).

- Eviter les sociétés dont le retour sur capitaux employés est trop bas, car elles ne généreront jamais de cash et leur cours tendra irrémédiablement vers 0.

Que reste-t-il me direz-vous ?

La bonne nouvelle, c’est qu’il est aujourd’hui plutôt facile de trouver des valeurs évitant ces écueils.

Exemples :

- Carrefour : à 25 €, le titre vaut environ un quart de ce qu’il cotait il y a dix ans ; à 10x les résultats de l’année en cours, Carrefour ne semble pas très cher ; la consommation alimentaire, qui constitue l’essentiel des ventes de Carrefour, est peu sensible aux cycles économiques ; le groupe est peu endetté et génère beaucoup de cash ; il offre un dividende sympathique et à peu près sécurisé. Sans être excitant, il y a peu de risques de perdre 80% sur un tel placement.

- Tonnellerie François Frères : la consommation de vin et de whisky varie relativement peu dans le temps ; le groupe n’a quasiment pas de dette et génère 10/15 m€ de trésorerie libre chaque année ; le titre se paie 7x les résultats de l’année, une misère pour une si belle entreprise.

- Saft, Boursorama, Seloger.com, RUBIS, Séchilienne Sidec, Outremer Télécom sont autant de sociétés peu chères, à l’activité peu cyclique, fortement génératrices de cash et dont le cours a peu de chance de baisser dramatiquement.

Ces sociétés devraient vous laisser l’esprit à peu près tranquille, vous servir, pour la plupart, de généreux dividendes, et vous permettre d’attendre des temps meilleurs.

Car le temps viendra où de nouveau on s’arrachera de telles pépites. Et vous pourrez alors tranquillement vous retirer du jeu, plus-value et dividende en poche.

Vive la bourse, vive la France !

mercredi 4 mars 2009

C'est fini...

25 heures d'avion et nous voici de retour à Paris...




Ce matin, il pleut...




On a aussi jeté un coup d'oeil aux journaux... Pas bon pour le moral !






Et faudrait qu'on actualise le graph du CAC 40 sur notre bandau d'accueil : on est trop haut d'un bon 400 points !











Heureusement qu'il reste quelques photos pour nous rappeler Sydney et son incroyable douceur de vivre...
Biz à tous et n'hésitez pas à nous contacter, on est à Paris pour tout le mois de mars !
Maha et Jean-Noël

















dimanche 1 mars 2009

Byron Bay : une plage pour chaque jour de la semaine

A première vue, Byron Bay ne se différencie pas vraiment des autres stations balnéaires de la côte Est de l’Australie.


Et pourtant, une fois qu’on y est, on a envie d’y rester.


Est-ce le cap, qui offre des vues magnifiques sur l’océan ?


Ou plutôt les plages ? Les 20 000 habitants de la ville se partagent pas moins de 7 plages qui toutes ont leur personnalité propre.


Peut-être également un peu du génie hippie qui a habité les lieux, et dont on retrouve un peu de substance dans le village reculé de Nimbin, célèbre pour son festival « Mardi-Grass » (il y a un jeu de mot…).


Quand est-ce qu’on y retourne ?