jeudi 26 novembre 2009

« Chill out » à Bali

Après deux mois de bourlingue en Asie et huit pays visités, nous sommes arrivés à Bali avec des réserves de curiosité à peu près épuisées...
Comme il s'agit de la dernière étape de notre année sabbatique, nous avons décidé... de ne rien faire !
N'attendez donc pas de nous une dissertation sur la culture balinaise : nous avons fait l'impasse. Pendant une semaine, nous nous sommes comportés tels des cancres, assis au fond de la classe et qui consacrent toute leur énergie à NE PAS retenir la leçon.
Tentons un résumé de notre journée type :

Se lever tard....

... petit-déjeuner pendant des heures...... lézarder au bord de la piscine...

... parfois pousser l'effort jusqu'à se baigner dans la mer !... les jours d'énergie exceptionnelle, se lancer dans une ballade à cheval sur la plage...... engloutir des litres de Bintang, la bière locale...

... contempler le coucher de soleil, particulièrement spectaculaire à Bali....... essayer d'éviter le capot à la belote coinchée...

... puis se diriger doucement vers l'un des très bons restaurants dont regorge l'île...... et pourquoi pas un dernier verre ?Bref, pour le commun des mortels, c'est ce qu'on appelle les VACANCES !

Dans deux jours on est à Paris, alors on va pas se gêner :-)

jeudi 19 novembre 2009

Singapour, multiculturelle et multicultuelle

De Singapour, nous n'attendions pas grand chose de bien : dans notre esprit, ce n'était rien de plus qu'une minuscule cité-Etat surpeuplée, bétonnée et sans âme.

Nos premiers pas dans la ville ne nous ont pas vraiment démenti dans cette impression : Orchard Street, à deux pas de notre hôtel, est une espèce de gigantesque « mall », en fait composé de dizaines de galeries commerciales alignées les unes à côté des autres. Bof...

Et puis, et puis... On se ballade...

On découvre les petits quartiers de Singapour : les quais de la Singapore River, Duxton Hill, le quartier musulman d'Arab Street, Chinatown, le civic district, la Marina, Little India, etc. On mange dans quelques très bons restaurants : l'Universal, le Barata, l'Indochine.

On boit un verre au New Asia, au 71ème étage de la plus haute tour de Singapour. Et on se prend à aimer cette ville multiculturelle, mélange d'immigrants chinois, malaisiens, indiens, auxquels viennent se mêler les touristes et les expatriés de nos vieux pays d'Occident.

On dit Singapour répressive et c'est vrai : la peine de mort est toujours promise aux trafiquants de drogue et on n'y tolère pas les jeux d'argent. Mais la présence policière dans les rues semble minime et il est toujours possible de fumer dans la rue, ce qui n'est pas le cas à Hong Kong ! L'architecture est intelligente : de grandes artères permettent l'écoulement du trafic automobile, peu dense en raison de la taxe appliquée sur l'acquisition de véhicule et de l'accessibilité des moyens de transport publics et du taxi ; entre ces grandes artères se trouvent une multitude de petites rues, souvent piétonnes, qui permettent de s'asseoir à une terrasse de café en toute quiétude.

Et partout, on retrouve les mignonnes petites « shophouses », maisons typiques de Singapour avec un magasin au rez-de-chaussée et un ou deux étages dédiés à l'habitation et le stockage.Il est également plaisant de voir tous ces lieux de culte – temples bouddhistes, mosquées, églises catholiques, temples protestants, temples hindouistes – reflet de la grande ferveur religieuse des singapouriens.
On peut même voir des chinois pratiquer des rites bouddhistes dans des temples hindouistes !

On dit que tout ce qui est petit est mignon : c'est vrai de Singapour, une ville où il fait bon vivre, tout au moins quand la météo ne fait pas de caprices. Encore quelques photos de Singapour avant de prendre la route pour Bali, dernière étape de notre voyage en Asie. Snif...

lundi 16 novembre 2009

Tioman, l'île de Robinson

Voici un périple qui partit mal.

Tioman est une grande île au Sud Est de la péninsule malaisienne, dans la mer de Chine du Sud.
Pour la rallier depuis Singapour, il y a deux écoles : un vol de 40 minutes direct dans un coucou affrété par un « resort »; ou la voiture et le ferry.

Nous avons opté pour la deuxième solution. Mauvaise pioche.

Première surprise : les 130km qui séparent Singapour de Mersing, le terminal de ferry, prennent environ deux heures et demi, à cause des formalités douanières pour entrer en Malaisie.

Partis à 11h30, nous arrivons donc vers 14h à la jetée du ferry, certains de pouvoir prendre le bateau de l'après-midi.

Certains ? Mais, mon bon monsieur, c'est la saison des pluies alors le dernier ferry part à 10h ! En plus, ces gens là ont un monopole donc ils font ce qu'ils veulent, annulant les ferries si ça leur chante et quand ça leur chante.

Nous voilà donc en train de négocier un bateau pour rallier Tioman, qui se situe à 50 km au large. Après moult palabres, nous acceptons de payer 700 ringits pour une embarcation censée rallier Tioman en 3 heures (contre 1h30 pour le ferry).Mais notre frêle esquif – un bateau de pêcheur ahanant et crachant son mazout dans un bruit assourdissant – n'a pu donner que ce qu'il avait à offrir : partis à 14h30, il nous fallut... pas moins de 5h pour poser le pieds dans notre île ! A la nuit tombée, et accueillis par des nuées de mouches attirées par la lumière. En tout, voilà un périple de 200 km qui nous prit 8 heures.Heureusement, arrivés sur place, c'est un régal pour les yeux : à terre, l'île est toute en plages et en jungle ; en mer, il suffit de quelques brasses pour atteindre un récif coralien multicolore.
La faune est sur-abondante : singes et grands lézards sur terre ; requins (et oui, nous sommes tombés nez à nez avec un petit requin de récif, qui nous a quand même donné une frousse bleue), tortues de mer, poissons clowns, barracudas, anguilles dans les eaux (ainsi que des dizaines d'autres espèces) ; aigles, frégates et mouettes dans les airs.
Et que dire de la végétation ? L'île n'est finalement peuplée que par quelques villages côtiers, s'abandonnant à une spectaculaire forêt tropicale, totalement impénétrable, dès que l'on s'élève au-dessus du niveau de la mer.
Bref, c'est tout à fait le genre d'île où aurait pu s'échouer le Robinson de Daniel Defoe.
Ce fût en tout cas notre petit paradis pendant deux jours, que nous vous invitons à découvrir en quelques photos...


mardi 10 novembre 2009

Kuala Lumpur : pas l'extase...

Nous n'avons pas grand chose à dire sur Kuala Lumpur, grande cité moderne et assez impersonnelle.

Il y fait très chaud et très humide...
Surtout quand il faut s'habiller de pied en cape pour aller à la mosquée nationale
Les tours Petronas brillent de mille feux la nuit et ça c'est un beau spectacleA KL, nous nous sommes aussi réconciliés avec la cuisine chinoise...
Allez, il est temps d'aller visiter plus en profondeur la péninsule malaisienne...

samedi 7 novembre 2009

Angkor, le joyau d'un pays compliqué

Commençons par l'histoire de notre guide, Yip Phi.
Né en 1940, il est presque septuagénaire, une anomalie dans un pays où l'espérance de vie des hommes est de 55 ans.

Il était bambin pendant la seconde guerre mondiale, il a connu le protectorat français, l'indépendance, les années Sihanouk, le coup d'Etat, la guerre civile, les bombardements américains, l'arrivée au pouvoir des Khmers rouges, l'intervention du Vietnam, le rétablissement de la monarchie et enfin les 15 ans de pouvoir d'Hun Sen, dirigeant quasi autocratique du pays.

Yip Phi a dû s'exiler au Laos pendant les années noires de la règle Khmer rouge (trois mois de périple, marchant la nuit et dormant le jour dans les arbres), il a perdu 6 membres de sa familles et il a adopté trois malheureux orphelins ramassés à la fin des années 70 sur le bord de la route.

Comme dirait Maha : en voilà un qui a vécu 25 vies !

Dans un pays à l'histoire aussi compliquée, il est presque miraculeux que les temples d'Angkor soient encore debout et, pour un bon nombre, remarquablement conservés.

Vous les avez déjà vu mille fois, mais nous ne pouvons pas nous empêcher de vous poster quelques photos :

- Angkor Wat
- Temple de Bayon (Angkor Thom)
- La Citadelle des Femmes
- Ta Prohm
Les choses vont désormais mieux au Cambodge, qui reste néanmoins l'un des pays les plus pauvres d'Asie du Sud-Est, avec une agriculture toute-puissante et une industrie ridiculement sous-développée.

Ces femmes et ces hommes au visage buriné par le soleil ont bien mérité l'accalmie actuelle, eux qui ont dû se plier pendant des siècles aux délires de leurs rois bâtisseurs avant de vivre un délire d'oppression au XXème siècle...

P.S. Un dernier attrait du Cambodge : il s'agit du seul pays, à notre connaissance, où l'on vend des cigarettes « Alain Delon ». 40 centimes d'euro le paquet : Alain Delon n'est pas seulement beau, il est également bon et magnanime !