samedi 7 novembre 2009

Angkor, le joyau d'un pays compliqué

Commençons par l'histoire de notre guide, Yip Phi.
Né en 1940, il est presque septuagénaire, une anomalie dans un pays où l'espérance de vie des hommes est de 55 ans.

Il était bambin pendant la seconde guerre mondiale, il a connu le protectorat français, l'indépendance, les années Sihanouk, le coup d'Etat, la guerre civile, les bombardements américains, l'arrivée au pouvoir des Khmers rouges, l'intervention du Vietnam, le rétablissement de la monarchie et enfin les 15 ans de pouvoir d'Hun Sen, dirigeant quasi autocratique du pays.

Yip Phi a dû s'exiler au Laos pendant les années noires de la règle Khmer rouge (trois mois de périple, marchant la nuit et dormant le jour dans les arbres), il a perdu 6 membres de sa familles et il a adopté trois malheureux orphelins ramassés à la fin des années 70 sur le bord de la route.

Comme dirait Maha : en voilà un qui a vécu 25 vies !

Dans un pays à l'histoire aussi compliquée, il est presque miraculeux que les temples d'Angkor soient encore debout et, pour un bon nombre, remarquablement conservés.

Vous les avez déjà vu mille fois, mais nous ne pouvons pas nous empêcher de vous poster quelques photos :

- Angkor Wat
- Temple de Bayon (Angkor Thom)
- La Citadelle des Femmes
- Ta Prohm
Les choses vont désormais mieux au Cambodge, qui reste néanmoins l'un des pays les plus pauvres d'Asie du Sud-Est, avec une agriculture toute-puissante et une industrie ridiculement sous-développée.

Ces femmes et ces hommes au visage buriné par le soleil ont bien mérité l'accalmie actuelle, eux qui ont dû se plier pendant des siècles aux délires de leurs rois bâtisseurs avant de vivre un délire d'oppression au XXème siècle...

P.S. Un dernier attrait du Cambodge : il s'agit du seul pays, à notre connaissance, où l'on vend des cigarettes « Alain Delon ». 40 centimes d'euro le paquet : Alain Delon n'est pas seulement beau, il est également bon et magnanime !

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