jeudi 26 février 2009

Avant - Après

Nous sommes partis blancs comme des linges...







Voire jaunes...








Après 5 semaines chez nos amis australiens (que nous avons rebaptisés "australienpithèques" dans un moment d'énervement), tout a changé !








Maha est métisse...








Quant à moi, après avoir pelé sur toutes les parties du corps, j'ai enfin réussi à prendre quelques couleurs.




















lundi 23 février 2009

Brisbane, la ville-rivière

Retour à la ville après 3 semaines de pérégrinations dans les stations balnéaires, petites îles et villes reculées de l'outback.





Brisbane était exactement ce qu'il fallait à deux rats des villes comme nous.




Un climat tempéré (ça fait du bien après des pointes à 45 degrés, suivies de taux d'humidité nettement supérieurs à 80 % dans le Queensland), une architecture élégante, une population dynamique et jeune : on s'y sent immédiatement bien.







Ce qui frappe dans Brisbane, c'est l'harmonie incroyable de la ville avec le fleuve qui zigzague en son sein : un peu comme à Venise avec le Grand Canal, à Brisbane tous les chemins mènent à la Brisbane River, qui dévoile des paysages et des architectures tous différents.






Tantôt une forêt de grattes-ciel; tantôt un chapelet de maisons luxueuses; tantôt des parcs où il fait bon vivre : les bords de la rivière ne vous déçoivent jamais et donnent à la ville un charme fou.
On a arpenté les rues dans tous les sens, avec un plaisir sans cesse renouvelé.





Et le soir, vous pouvez déguster l'une des meilleures viandes d'Australie au ChaChaChar, boire un verre dans Queen Street ou admirer le coucher de soleil en sirotant une bière à New Farm Park.






Y'a pas à dire : ça a du bon la civilisation !

Fraser « noosa » charmés


Après l’article déprimant de Jean Noël sur l’économie australienne (quelqu’un aurait-il un peu de Prozac ?), repassons aux choses sérieuses avec un petit récit de nos découvertes de Fraser et de Noosa.


A Fraser, on a appris quatre choses :


- Qu’une accumulation de dunes pouvait se transformer en une île de 120 km de long et 15 km de large, une formation géologique unique au monde ;


- Que sur cette île pourtant entièrement de sable, une forêt luxuriante a pu se former, ce qui constitue également un phénomène naturel exceptionnel ;


- Qu’au cœur de ces forêts, dans un creux de dunes, des lacs d’eau de pluie avec des couleurs magnifiques ont pu se développer, donnant naissance à des plages dignes des plus belles au monde ;


- Et enfin que Frazer est le seul endroit d’Australie où vous verrez des dingos purs en totale liberté (les chiens y sont interdits pour éviter tous croisement).


Ah oui ! Nous avons aussi appris à conduire un 4x4 de 5 mètres de long et qui fait à peu prés 3 fois ma taille : j’avais limite besoin d’un escabeau pour monter dedans !

Après Fraser, nous sommes dirigés vers Noosa (150 km au Nord de Brisbane), jolie petite ville balnéaire où la moyenne d’âge ne doit pas être loin de 60 ans.

Et bien on peut dire que les anciens ont bon goût ayant choisi un petit bout de ville qui vous donne aussi bien accès à une rivière aisément navigable qu’à une mer où il fait bon se baigner (vous n’y trouverez ni méduses, ni crocodiles, ni requins, ni serpents, etc., etc.)..
Ma performance au Kayak sur la rivière ma permis, grâce bien sûr à mon petit esprit de compétition et malgré un mal de chien au bras, de gagner un maillot de bain au cours d’un pari avec Jean Noël sur mon endurance à la pagaie.

mardi 17 février 2009

Australinistrose

C'est la crise en France...

Et bien, en Australie, c'est pas vraiment mieux.

Peut-être même pire : alors que nous avons l'habitude des croissances anémiques et du chômage de masse, l'Australie en fait vraiment la découverte après 15 ans de croissance forte (portée par la Chine et les matières premières) et de plein emploi.

L'équation est simple : les principaux secteurs de l'économie australienne sont tous en récession.

Les mines bien sûr, écrasées par la baisse des cours des matières premières et un endettement excessif (plusieurs petites mines ont fait faillite et Rio Tinto, gigantesque compagnie minière australo-britannique, a dû rechercher le secours d'une société chinoise pour éviter de subir le même sort).

L'immobilier ensuite, qui subit le contrecoup des années de bulle.

Le tourisme et l'éducation, deux énormes pourvoyeurs de devises pour le pays, sont en net recul (le nombre d'étudiants étrangers en Australie est en baisse de plus de 5% sur un an).

Et le secteur financier périclite sous le poids d'une recrudescence sans précédent des faillites d'entreprises (promoteurs immobiliers en particulier).

Résultat, le nombre de chômeur est attendu à 1.2 million au milieu de cette année (contre 0.5 million mi-2008), le dollar australien est au plus bas et la croissance économique est attendue négative en 2009.

Dans le secteur financier, on nous a dit que des milliers d'australiens expatriés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou en Asie revenaient chaque semaine dans la mère patrie, faute de boulot à l'étranger. Cela dérègle un peu plus un marché du travail déjà très tendu.

Les français qui cherchent un petit boulot pour financer leur voyage n'en trouvent plus, ou alors à des conditions vraiment scandaleuses : travail non rémunéré avec juste le gîte et le couvert pour compenser plus d'une vingtaine d'heures de travail hebdomadaire... Dans les bonnes maisons, le jeune travailleur pourra toutefois se consoler avec un accès à volonté et grâcieux à la tireuse à bière !

La seule proposition de job que nous ayons vue dans un commerce concernait un poste de serveur en plein milieu du désert (pas un "buddy" à 100 km à la ronde), dans un « road-house » (sorte de station-service / restau routier) totalement pommé et submergé par des nuées de mouches. Gloups...

Le gouvernement Rudd a mis 42 milliards de dollars australiens sur la table pour stimuler l'économie, à peine moins que le plan de relance de N. Sarkozy (26 milliards d'euros), alors que le pays est trois fois moins peuplé (21 millions d'habitants). Ici, ils appellent le premier ministre « la Rudd Bank » et les caricaturistes le représentent parfois sous la forme d'un distributeur de billets...

Comme les ménages ont peu épargné pendant les années fastes et que les structures de protection sociales sont peu développées, le choc est très très rude.

Pas d'abattement toutefois : les gars font le gros dos, ceux qui ont un travail s'y accrochent comme des morts de faim, réduisent les dépenses discrétionnaires et essaient d'assainir le bilan de la famille. Les Australiens sont de vrais anglo-saxons !

Bref, à tous ceux qui contemplaient l'idée de venir s'installer en Australie et/ou voyaient ce pays comme une terre de cocagne, attendez un peu, c'est pas le moment d'émigrer.

Biz depuis Frazer Island, au large d'Hervey Bay, un endroit enchanteur même si la pluie nous a gâté notre premier jour de visite...

lundi 16 février 2009

Whitsundays : des photos qui vont faire des jaloux !

Les Whitsunday Islands, c'est un chapelet d'une centaine de petites îles au large d'Airlie Beach, une station balnéaire un peu isolée entre Townsville (150 km au Nord) et Mackay (même distance au Sud).




Des plages magnifiques, de jolies couleurs, un temps clément, des récifs coraliens à 30 mètres de la plage : il s'agit d'un endroit idéal pour prendre des photos qui vont faire baver d'envie les copains.




Et c'est ce que nous avons fait, na !




Les deux premières photos présentent un point de vue sur Whitheaven Island, la plus grande île de l'archipel. Sympa non ?




Sur la troisième photo, on se la pète sur la plage de Whitheaven Beach, longue de 6 km et dont le sable est presque parfaitement blanc, grâce à un degré de pureté unique au monde. Imparable !



Sur la quatrième photo, vous verrez Maha en méditation yoguique sur une langue de sable qui bientôt sera recouverte par la marée. Toujours pas jaloux ?




Aux Whitsundays, vous pouvez être le dernier des photographes, et bien vous arriverez tout de même à ramener un beau cliché.




Allez, comme nous sommes gentils, nous allons quand même vous dire la vérité.




D'abord, il n'a pas fait si beau que ça sur les Whitsundays. Quelques averses ultra-violentes le soir nous ont rappelé que le « wet » était toujours là. Et les nuages ont rarement levé le camp pendant la journée.




Ensuite, pour vous baigner, il faut mettre une combinaison pour éviter les piqûres potentiellement mortelles des méduses (un genre de capote géante !).




Enfin, la visibilité sous l'eau était loin d'être idéale : à 14 mètres de fonds, on se serait crû dans la Seine tellement il y avait de particules en suspension.


Mais le site reste magnifique et nous avons passé trois journées excellentes aux Whitsundays : visite d'Hamilton Island en Buggy, ballade en catamaran jusqu'à Hayman Island sur un superbe site de snorkeling, très belle ballade jusqu'à Whitheaven Beach le dernier jour.


Baci tutti.

samedi 14 février 2009

Insolites

Un gamin s'amuse sur un canoë en forme de cercueil près de Port Lincoln...













Ils ont une drôle de tête les brokers en Tasmanie ??? Vous feriez confiance à un type avec une telle cravatte ??















Voici un urinoir qui peut vous donner des complexes : une jeune femme armée d'un mètre de couturier semble prête à vous prendre les mensurations au centimètre près...


























On a retrouvé les Bioman du côté des Whitsunday Islands...
























Un golf vous informe du risque d'attaque de kangourous... et vous invite immédiatement à vous rendre au club-house pour déguster une bière : en Australie, le roi Dollar n'est jamais loin !



















Maha a craqué pour la mode tasmanienne.

jeudi 12 février 2009

Le « Falla »

4ème jour dans la région de Cairns (Nord Est de l'Australie) et; enfin, nous allons découvrir la grande barrière de corail (située à environ 18 milles nautiques au large de la ville).




Il faut sortir dans les 10 premiers de polytechnique pour s'y retrouver dans le foisonnement d'offres de trips sur la barrière : plus de 30 compagnies desservent le récif et toutes se vantent évidemment d'être la meilleure option.




Heureusement, nous avons rencontré un jeune Français, Fred, qui travaille sur un bateau.






Mardi, à 8h30, nous embarquons donc sur le « Falla ». On est loin des catamarans géants capables d'accueillir plus de 400 touristes pour la journée : notre navire, un ancien navire perlier entièrement en bois, construit en 1956, et à l'histoire bien chargée (incendie, naufrage; revers de fortune, etc.), accueille 18 passagers.





L'équipage est également atypique : Doug, un américain légèrement hippie, est le capitaine; Norrie, fêtard invétéré de 24 ans, est instructeur de plongée; Fred, guadeloupéen, virevolte, tantôt à la barre, tantôt à la cuisine, tantôt à la surveillance des touristes en train d'explorer les fonds.





Une très chouette journée en vérité : même si la visibilité sous l'eau n'était pas optimale (à ce qu'on nous a dit), nous avons été enchantés par les coraux, tous différents et animés d'une vie frémissante, et bien sûr par les poissons (raies, poissons chauve-souris, poissons clown « Nemo » en train de jouer à cache-cache dans une anémone, poissons napoléon, et tellement d'autres dont nous ne connaissons pas les noms).





A proximité de Cairns, alors que le soleil commençait à se coucher, le capitaine nous a livré une histoire truculente de son bateau, ponctuée de « Ahhhrrrrrr », un cri fort apprécié des pêcheurs de perles grecs qui ont opéré sur ce bateau, le tout autour d'un verre de vin et en bonne compagnie.












Nous avons tellement apprécié le « Falla », que nous y sommes retournés le soir même pour déguster quelques bières au clair de lune en compagnie de 5 français rencontrés par l'intermédiaire de Fred ou de façon complètement fortuite le soir lors d'un barbecue organisé en un tour de main par Maha sur le « lagon » de Cairns.










Cerise sur le gâteau, nous apprenons le soir que la route de Townsville a rouvert, après dix jours d'interruption de trafic pour cause d'inondation (le principal supermarché de Cairns ressemblait d'ailleurs mardi à une coopérative soviétique : ni viandes, ni fruits, ni légumes dans les rayons, témoignant d'un début de pénurie).





Direction le Sud, son temps clément, ses îles charmantes et ses plages interminables !

lundi 9 février 2009

Tropicoast

Jour off samedi : après s'être levés tard, on a lézardé près du « lagoon », la superbe piscine d'eau de mer entièrement gratuite située en plein coeur de Cairns.



Journée bonne bouffe aussi : le midi, BBQ gargantuesque sur l'esplanade, à deux pas de notre hôtel; et le soir, on a reçu à dîner un français (rencontré l'après-midi même) dans notre « appartement » tout équipé (les chambres d'hôtel australiennes sont souvent pourvues de cuisines, lave-linge, sèche-linge, etc.). Pâtes aux aubergines al dente, salade de fruits frais, bon vin... on revit !
Dimanche, nous filons vers le Nord de Cairns pour deux jours de découverte de la partie tropicale de l'Australie.



Tropical, ça veut déjà dire qu'il pleut beaucoup, surtout pendant le « wet », la saison des pluies (c'est juste en ce moment !). Le matin, il fait plutôt beau; l'après-midi on se prend quelques saucées sévères mais de courte durée. Par contre, le soir, ça tombe souvent à verse pendant des heures.


Tropical également par la végétation, incroyablement luxuriante dans cette partie de l'Australie : la forêt est tout bonnement impénétrable et c'est ce qui explique qu'elle soit plus ou moins dans le même état qu'il y a quelques dizaines de milliers d'années : l'homme ne la parcourt qu'en lisière et laisse autrement ce grand corps vert et humide vivre sa propre vie.



Tropical enfin par sa faune : le casoar, une sorte d'autruche avec un casque sur la tête et de belles couleurs bleu flashy, dont nous avons croisé un spécimen sauvage juste au bord de la route; et bien sûr le crocodile de mer, le « croc », comme l'appellent les locaux.



Le « croc », on a commencé à en entendre parler à Daintree Village, à 70 km au Nord de Cairns. On se renseigne pour faire une mini-croisière sur la Daintree River, qui est infestée de « salty » (crocodiles d'estuaire, jusqu'à 6 mètres de long).



Un gars à la mine contrite nous informe que tous les tours ont fermé pour la journée après qu'un gamin de 5 ans, qui essayait manifestement de rattraper son chien parti faire trempette dans la rivière, se soit fait attraper par un crocodile. Très moche, et encore plus quand on sait que les parents du môme organisent eux-mêmes des tours de « croc spotting » sur la rivière...



On a poursuivi plus au Nord jusqu'à Cap Tribulation, notre étape pour la nuit. A l'arrivée, ballade magnifique sur la plage de sable blanc qui longe la forêt tropicale sur plus de deux kilomètres... Attention, pas question de se baigner : si le « croc » ne vous a pas léchouillé les mollets, les requins ou méduses qui habitent en grand nombre ces côtes pendant l'été austral s'en chargeront !




Le lendemain, lundi, à l'occasion d'une ballade à cheval, nous nous sommes un peu plus enfoncés dans la forêt primaire... Les rivières, la mer, la mangrove, les arbres partout et les fougères géantes : spectaculaire.



En touristes de base, nous avons fait notre petite croisière crocos sur le retour et nous en avons vu pas moins de trois, alors que la période n'est pas propice. C'est dire si le lieu leur convient...

Demain, nous filons sur la grande barrière de corail pour une plongée et un peu de snorkeling. On vous fera passer les photos.












Biz à tous.

dimanche 8 février 2009

Anorexie ou obésité : à vous e choisir !

Nous ne nous attendions pas à une gastronomie proche de celle de la France, de l'Espagne, ou de l'Italie mais là, tout de même, c'est pire que l'Angleterre et l'Allemagne réunies.

Les caractéristiques culinaires australienne sont : gras, frit, mélange de toutes les saveurs possibles. Aucun restaurant n'a une seule spécialité, mais trois au minimum ; la plupart du temps « australien » (un mélange de spécialités anglaises et de fast food américain), plus « sea-food », plus italien ou asiatique ou indien, etc. Les plats présentés dans les menus s'étalent parfois sur 3 ou 4 lignes, avec les ingrédients les plus incongrus.

Nous sommes tombés sur un menu qui propose une viande de boeuf accompagnée de, accrochez vous bien : pommes de terre écrasées, crevettes, écrevisses, calamars frits, le tout arrosé de sauce sucrée pimentée. Bon appétit !

Par contre le jour où vous souhaitez une simple salade verte, on vous prend pour un extra-terrestre, possible peut-être mais accompagné d'une vinaigrette orange dont même le cuistot ne connait pas la composition.

Autre exemple, nous nous sommes retrouvés en Tasmanie (il était 21h, le couvre-feu alimentaire dépassé depuis une bonne demi-heure) à devoir commander une soupe à base de « sea food », soupe que nous nous imaginons proche d'une soupe de poisson ou d'une bonne bouillabaisse, et ben non !

Nous a été servie une soupe crémeuse, d'une couleur blanchâtre, épaisse, et dans laquelle nageaient de suspects produits de la mer dont la nature exacte était impossible à déterminer.

Après quelques jours de nourriture grasse et peu savoureuse, j'étais heureuse de pouvoir commander une écrevisse simplement grillée avec juste du riz blanc. Bien sûr après avoir parlementé près d'un quart d'heure avec les cuisines… Mes papilles s'excitaient déjà à l'idée de déguster ce plat simple. Imaginez la déception de l'ogre : les écrevisses avaient le goût métallique de l'eau de cuisson et le riz était en bouillie.


L'Australien a-t-il un palet ?

Lors de notre aventure « grand requin blanc » (que nous n'avons jamais vu), au moment du déjeuner 4 plats différents nous ont été proposés : spaghetti bolognaise, poulet frit, bœuf au curry, salade niçoise.

Un australien qui partageait l'aventure avec nous a tout simplement mélangé les 4 plats sans discrimination aucune dans son assiette, il empilait les plats les uns au dessus des autres. Peut-être le fait de ne pas avoir vu de requins ???

Conclusion : après trois semaines dans le pays, vous pouvez nous retrouver à faire les courses au supermarché afin de se concocter un simple pain-fromage-tomates…

Ps : ne soyons pas si mauvaise langue, nous avons tout de même eu l'occasion de faire trois repas dignes de ce nom : un italien, un chinois, et un indien. Nous avons quand même fait une diète un soir, notre corps nous a apparemment dit STOP

samedi 7 février 2009

L'outback m'a « tuer »

Il faut une certaine dose de persévérance pour arriver jusqu'à Uluru, gros rocher de 350 mètres de haut et de 10 km de circonférence en plein milieu du désert australien.



1500 km d'avion pour atteindre Alice Springs, puis 450 km de voiture et le voilà enfin qui apparaît au loin, tel un crâne chauve émergeant entre les rares lacets de la route.
Nous sommes jeudi, il est 16h et Uluru constitue la première étape d'un petit périple de trois jours dans l'outback, le désert australien. Après Uluru, nous avons prévu de nous rendre dans les Monts Olga, à une cinquantaine de kilomètres de là, puis à King's Canyon, un site grandiose à ce que l'on nous a dit.



Une demi-heure au centre culturel d'Uluru nous met en appétit. En quelques diapositives didactiques, on perçoit (un peu) mieux les mythes aborigènes suscités par ce site géologique unique.


Et c'est parti pour la découverte des lieux. Le tour du rocher fait 10km : une chouette balade en perspective, d'autant plus qu'il n'y a que très peu de touristes aux alentours.



Tiens, tiens, les rares personnes sur le site sont agitées de mouvements erratiques des mains... Que leur arrive-t-il ?



Nous le comprenons vite après nous être engagés sur le chemin balisé : le décor est grandiose mais comment en profiter alors que vous êtes assailli par des centaines de mouches prêtes à tout pour se faufiler dans votre bouche, vos narines ou même vos oreilles.



Le harcèlement est incessant et seuls des mouvements circulaires des deux bras – la « techtonite de la mouche » comme nous l'avons appelée – vous octroient quelques micro-secondes de répit.


Prendre une photo constitue une opération périlleuse : n'étant plus protégé par votre techtonite, les mouches atterrissent sur vous en grand nombre, alors que d'autres s'emploient à gâcher votre cliché en se glissant sur la lentille de l'appareil.


Après un petit kilomètre sur le sentier (plutôt 300 mètres en fait...), nous nous sommes regardés : courage, fuyons ! C'est alors que deux idiots de Français se sont mis à courir comme des dératés sur le sentier du site sacré des aborigènes afin de rejoindre au plus vite l'abri de leur véhicule.




Désormais, on le sait, nous ne sommes ni les héritiers des chefs aborigènes, ni les rejetons de Crocodile Dundee : en quelques secondes, on se décide à annuler le reste de notre périple dans l'outback, vaincus par les mouches.




Direction Cairns. Au nord-est du pays, en face de la grande barrière de corail. Là-bas, c'est truffé de méduses, c'est la saison des cyclones, mais au moins il n'y a pas de mouches !

jeudi 5 février 2009

Alice: Maha's new best friend

Les villes d'Australie ont des noms de femmes...






Après Adelaïde, charmante cité un peu endormie, nous avons rejoint Alice, une commune de 20 000 âmes en plein milieu de l'Australie.




Premier contact un peu rude : chaleur étouffante (40 degrés à l'ombre, vent chaud et sec), mouches omniprésentes.











Sydney et son incroyable douceur sont bien loin !







Les couleurs sont magnifiques : le bleu intense du ciel, le rouge ocre de la terre et le vert de la végétation se mêlent en un spectacle parfois époustouflant.





Mais on se sent oppressés, tout autant par la chaleur que par l'isolement (Darwin et Adelaïde sont chacune à 1500 km de distance, l'une au Nord, l'autre au Sud), sans oublier nos amies les mouches.

Une dizaine de ces insectes agaçants vous tourne en permanence autour, comme autant de satellites. Vous en chassez une, ce sont trois qui prennent sa place.





Après une centaines de mouches, pardon de mètres, dans la rue principale d'Alice, Maha bifurque, rentre dans un magasin et oublie toute notion de mode pour revêtir un magnifique filet anti-mouches.






Quant à moi, je m'asperge de crème répulsive, dont l'efficacité est plus que relative.




Un petit tour de chameau dans le désert, un bon restau et une bière fraîche dans LE pub de la ville (ambiance survoltée... la principale radio de la ville diffuse d'ailleurs en direct le programme musicale du pub !) sauveront une journée qui avait plutôt mal commencée.





Demain, nous partons pour Uluru, ce grand monolithe posé en plein milieu du désert...