mardi 7 avril 2009

Grand Canyon

L'un des attraits de Vegas est de se situer à moins de 100 miles (à vol d'oiseau) du Grand Canyon.

La voie la plus pratique pour se rendre sur place est celle des airs : il suffit de 35 minutes d'hélicoptère pour atteindre le canyon, contre 3 à 4 heures d'une route aride en voiture.

Notre groupe de 7 franco-libano-dakarois s'est donc organisé : samedi, nous réservons un tour de trois heures au départ de Vegas pour le Grand Canyon.

Une navette doit venir nous chercher à 8h50 en bas de notre hôtel pour un départ à 10h depuis l'héliport.

Pleins de bonnes intentions la veille, les promesses fusent : l'une explique qu'elle sera levée à 6h30 ; l'autre affirme pouvoir être au rendez-vous à 8h15...

Mais c'était sans compter sur le pouvoir hypnotique de la ville : à 4h du matin, quelques zombies sont encore à discuter à proximité des machines à sous...

Ce qui devait arriver arriva : à 8h55, devant la réception, il manque encore deux membres du groupe et les autres sont dans un triste état.

Résultat, la navette part sans nous...

A 9h10, nous décidons de prendre notre voiture pour essayer de rallier l'héliport pour 10h.

Peine perdue, voilà que nous avons égaré le ticket remis par le voiturier.

Le stress est à son comble car nous devons aussi gérer une montagne de bagages : 5 valises, 4 sacs à dos, 7 grands sacs en papier contenant nos achats dans les magasins d'usine situés sur la route de Vegas, 5 sacs à mains, 1 baise-en-ville et bien sûr quelques sachets plastique « Target » sans lesquels nous ne mériterions pas notre surnom de « romains michel ».

Après moultes tergiversations, nous alpaguons un portier, le chargeons de 200 kg de bagages et nous jetons sur la première limousine venue.

Les vannes fusent, les reproches pleuvent mais le principal est sauf : nous arrivons à l'heure pour le tour.
Et quel tour !

A 10h, notre appareil s'élève doucement au-dessus de la piste avant de partir en flèche et de monter à plus de 1000 mètres d'altitude dans des paysages époustouflants.

Vue sur le Strip de Vegas d'abord...

Puis sur une gigantesque étendue désertique, parsemée de couleurs ocres...
Avant d'atteindre le magnifique Lake Mead, le plus grand lac artificiel des Etats-Unis (110 miles de long, soit 170 km) et le second dans le monde par la taille. La vue aérienne sur cette étendue bleu est magnifique.
Nous poursuivons notre route vers le Canyon, qui s'étend plus de 1000 mètres en dessous du niveau du plateau.
Notre appareil se pose à proximité du fond, avec vue panoramique sur la Colorado River, qui a creusé le Canyon en 5,5 millions d'années de travail incessant.
Mais il y a plus important que de s'extasier : on mange, on boit (champagne !), on discute des vielles connaissances de Dakar : bref, on est chez nous ! Il est déjà l'heure de repartir : les paysages sont toujours aussi spectaculaires, mais dans l'hélico, la tête n'est déjà plus à ça. Devant, les filles parlent... cuisine. Comment faire une bonne tarte tatin ? Quelle est la bonne façon de faire un curi ?

De mémoire de pilote, on n'a jamais vu un groupe de touriste passer l'essentiel du retour à parler de bouffe !
Après un dernier survol des casinos étincelants de Vegas, nous atterrissons...

Retour à notre condition de romano : le Sequoïa est plein à craquer et nous nous entassons dans les rares espaces non encore colonisés par nos bagages. En route pour L.A. !

1 commentaire:

  1. lololol.....mais on le sait qu'on doit pas prendre de rdv dans le dakbalbaklub, sutout s'il est en mode romain michel (excellente Maha !)

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